Introduction : l’importance socioculturelle attribuée aux valeurs de productivité et d’indépendance a une incidence sur la définition de la vieillesse, lui prêtant une connotation négative. Alors qu’elle est un sujet de préoccupation pour certains, d’autres la définissent comme étant une partie inhérente de la vie. Malgré la complexité de ce phénomène, la définition en vigueur porte exclusivement sur des changements biologiques délaissant des aspects indissociables de la nature humaine. Il devient fondamental de se questionner sur les notions et les idéologies qui sont véhiculées par le vocabulaire utilisé afin de la redéfinir. Effectuer une analyse du concept de la vieillesse dans le but de proposer une définition plus inclusive de ce processus complexe et toujours partiellement incompris est un point de départ logique à ces efforts de réflexion sur le vieillissement.
Méthodes : la méthode de Rodgers et Knafl, juxtaposée à une perspective épistémologique de la théorie critique féministe, offre des assises théoriques et philosophiques cohérentes avec celles des sciences infirmières pour réaliser cet exercice de reconceptualisation et de modernisation de la définition. Résultats et discussion : l’adoption de cette nouvelle définition favorisera une meilleure compréhension de ce phénomène et redonnera une place et une voix aux personnes vieillissantes.