Perturbateurs endocriniens et origine environnementale des maladies : intégrer ces données pour un nouveau modèle d’accompagnement des patients vers la santé environnementale

Rencontre
Par Patricia Rannaud-Bartaire
Français

Les maladies environnementales sont en augmentation de façon globale, et les sources de contamination sont multiples : air intérieur et extérieur, alimentation, cosmétiques, eau de boisson et d’irrigation.
Les perturbateurs endocriniens environnementaux font partie des causes de l’apparition de maladies chroniques dont l’incidence est en augmentation. Il existe des périodes de vulnérabilité, en particulier pendant la grossesse, l’enfance et la puberté, où ces substances peuvent modifier le fonctionnement et la mise en place de grandes fonctions, comme le développement cérébral, les différents systèmes endocriniens, les gonades, la régulation du tissu adipeux, par exemple.
Les études récentes montrent une exposition généralisée des populations aux perturbateurs endocriniens, persistants (qui s’accumulent dans le temps) ou non persistants (mais avec une exposition permanente).
Cependant, la prise en compte des perturbateurs endocriniens environnementaux en clinique reste marginale alors qu’elle pourrait permettre une diminution de risque des maladies liées aux facteurs environnementaux et influencer positivement l’évolution naturelle d’une maladie chronique lorsqu’elle est diagnostiquée. L’objectif de cet article est de préciser les concepts rattachés à l’exposome et de recenser les principales données scientifiques attestant des effets des perturbateurs endocriniens sur la santé afin de dresser des perspectives dans le champ de la clinique, de l’enseignement et de la recherche.

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  • perturbateurs endocriniens
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