Quand les réalités contextuelles entravent le processus d’accueil aux urgences psychiatriques

Variation
Par Mathilde Meriaux, Jennifer Denis
Français

Introduction : s’interroger sur la mise en place des soins en psychiatrie nécessite de prime à bord de nourrir une réflexion sur et autour du moment de l’accueil des patients au sein des services d’urgences. Dit autrement, de porter un regard sur les conditions contextuelles de ce primo moment du soin. Notre objectif est d’étudier les ingrédients qui participent au développement ou au maintien d’une attitude dite accueillante.
Méthode : la théorisation enracinée nous a permis d’approcher au mieux la complexité du phénomène, en allant à la rencontre d’intervenants exerçant en unité de crise et d’urgences psychiatriques.
Résultats : les résultats exposent trois voies impliquées dans le processus d’accueil : (1) voie d’activation du processus ; (2) voie d’affaiblissement du processus ; (3) voie pour contrer la voie d’affaiblissement et alimenter la voie d’activation. Réintroduire le temps de penser et des « espaces du dire » reste l’enjeu à l’accueil des urgences psychiatriques.
Discussion : accueillir dépend avant tout qu’un contexte propice – sociétal, politique, institutionnel et environnemental – soit encouragé et maintenu dans l’univers professionnel et personnel des intervenants de la crise.

  • accueil
  • théorisation enracinée
  • urgences psychiatriques
  • vécu subjectif
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