Le potassium injectable concentré, emblématique de l’insécurité médicamenteuse des hôpitaux français
La distribution globale des médicaments prédomine dans les hôpitaux français malgré ses dangers avérés. Ce système laissant circuler annuellement sans contrôle 12 millions d’ampoules injectables de chlorure de potassium concentré a des conséquences désastreuses : injecté par erreur, celui-ci tue en quelques secondes ; il est employé pour l’exécution des condamnés à mort dans divers pays ; des tueurs en série ayant sévi dans des hôpitaux profitent du fait qu’il n’est pas détectable par des examens post-mortem et que les investigations destinées à confondre le meurtrier sont complexes et d’issue incertaine. Comme pour d’autres médicaments aux caractéristiques similaires, le nombre de décès dus au potassium concentré est inconnu. Ainsi, le potassium injectable peut donc être considéré comme emblématique de l’insécurité médicamenteuse qui règne dans les hôpitaux français en raison du laxisme de l’organisation des soins médicamenteux. La mesure prioritaire pour cesser d’exposer les patients à ce risque catastrophique est le retrait des unités de soins des ampoules de potassium injectable concentré, complété par la mise à disposition de formes prédiluées. Les preuves de la sécurité accrue de la dispensation journalière individuelle nominative devraient contraindre les décideurs à l’instaurer systématiquement, en mettant les soins médicamenteux en conformité avec la réglementation.