De la clinique à la recherche : l’auto-ethnographie comme outil d’analyse des transitions identitaires du chercheur en sciences infirmières

Méthodologie
Par Pierre Pariseau-Legault
Français

La légitimité scientifique de la recherche en sciences infirmières dépend de son adhésion à différents critères de scientificité. Malgré l’absence de consensus à l’égard de critères prédéterminés, la réflexivité est abondamment discutée afin d’établir la rigueur de la recherche qualitative. Malheureusement, à l’exception d’outils tels que le journal de bord, peu de choses sont dites sur la manière dont la réflexivité peut être démontrée. Plusieurs recherches récentes suggèrent la pertinence de l’auto-ethnographie afin d’appuyer la démarche réflexive du chercheur en sciences infirmières. Inspiré par les constats d’une auto-ethnographie et d’une recension des écrits, cet article s’intéresse à la manière dont cette approche peut contribuer à la réflexivité du chercheur en sciences infirmières. L’auto-ethnographie semble particulièrement adaptée au contexte professionnel et académique dans lequel évoluent plusieurs infirmières. En tant qu’outil réflexif, cette approche peut notamment favoriser le développement de la conscience de soi, proposer des outils analytiques permettant de mieux comprendre l’influence d’expériences préalables sur le rapport à la recherche et rendre compte de la transition opérée entre différentes identités professionnelles. Afin d’alimenter le débat relatif à l’usage de l’auto-ethnographie en recherche qualitative, différents éléments centraux à cette approche sont discutés.

Mots-clés

  • recherche qualitative
  • recherche en soins infirmiers
  • anthropologie culturelle
  • identification sociale
  • auto-ethnographie
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