Un questionnement autour de l’évaluation en situation simulée [1] est à l’origine de cette recherche-action menée au sein de l’IFSI de Savoie. En effet, les différences de modalités d’évaluation selon les unités d’enseignement qui prévoient ce genre de validation ainsi que le taux de réussite insatisfaisant lors de ces mises en situations simulées ont amené des formatrices à poser la question suivante : « Comment, lors de ces évaluations, donner du sens et être cohérent par rapport à la finalité de la formation (Former des praticiens autonomes et réflexifs) » ?
Ce questionnement a été éclairé à l’aide de concepts tels que le socioconstructivisme, la simulation en santé, l’évaluation et avec l’apport théorique des principes éthiques.
La modification des pratiques a consisté en l’application des principes de l’évaluation formatrice selon G. Nunziatti en impliquant fortement les étudiants dans le processus d’évaluation.
Pour évaluer l’impact de ces changements de pratiques, un questionnaire anonyme en ligne a été proposé à l’ensemble des étudiants qui ont bénéficié de ce type d’évaluation. Les résultats de deux promotions d’étudiants qui n’ont pas eu les mêmes modalités d’évaluation ont également été comparés.
Les objectifs poursuivis étaient de mesurer la satisfaction des étudiants, de comparer les taux d’échec obtenus selon les différentes méthodes de validation en situation simulée et d’apprécier le respect des principes éthiques, lors de la mise en œuvre d’une évaluation de type formatrice.
Cette étude a montré la satisfaction des étudiants face à ces nouvelles modalités d’évaluation en situation simulée, une meilleure réussite aux épreuves et la possibilité d’appliquer les principes éthiques à cette façon de procéder. Cependant, les principes de justice et de non malfaisance restent difficiles à mettre en œuvre. Cette réflexion sur les modalités d’évaluation en situation simulée a permis de faire évoluer les pratiques et la conception de l’évaluation chez les formateurs.