Participation soignante et autonomie infirmière dans le cadre d'un dispositif de dépistage du VIH/SIDA

Recherche
Par Judith Leblanc, Kayigan Wilson d’Almeida, France Lert, Anne-Claude Cremieux
Français

Lors d’une étude sur le dépistage du VIH par test rapide dans 29 services d’urgences d’Ile de France, réalisée essentiellement par les équipes infirmières, les déterminants, individuels et collectifs, de la participation des soignants ont été analysés, ainsi que le positionnement vis-à-vis d’une autonomie infirmière pour cette activité. Des études internationales ont montré l’intérêt d’un dépistage infirmier. Dans cinq des services, 25 entretiens ont été conduits auprès d’infirmier-e-s, cadres infirmier-e-s et médecins.
La participation des soignants est favorisée par la motivation pour les thèmes du VIH ou de la prévention, par une approche pluridisciplinaire, un profil généraliste et une courte ancienneté professionnelle ; elle est associée à la simplicité de la démarche. La compétence pour proposer, réaliser le test et rendre les résultats négatifs est affirmée par une majorité d’infirmier-e-s et devient vecteur d’autonomie. Après formation, le dépistage pourrait intégrer le mandat infirmier de prévention en collaboration avec les médecins. Cadres et médecins considèrent cette collaboration sur un mode classique de division du travail. La systématisation du dépistage semble toutefois peu réalisable en raison de contraintes structurelles.
Les infirmier-e-s sont globalement favorables à un champ de pratique infirmière de dépistage autonome et élargi aux domaines de prévention et santé publique.

Mots-clés

  • infirmier-e
  • autonomie
  • participation
  • dépistage
  • VIH/SIDA
Voir l'article sur Cairn.info