Un regard sur le soin

Rencontre
Par Philippe Svandra
Français

Chercher à définir la nature du soin lorsqu’on est soignant, c’est inévitablement revenir aux sources même de son engagement professionnel. Le soin, forme essentielle de responsabilité pour l’autre, se révèle ainsi comme une manière de se conduire vis-à-vis d’autrui, un engagement actif et concret qui atteste de l’humanité de celui là même qui le prodigue tout autant que de celui qui le reçoit.
En partant d’une phénoménologie des capacités humaines, Paul Ricœur nous propose de réfléchir à l’autonomie à partir du concept de « capabilité » qu’il tire des travaux de l’économiste indien Amertya Sen. Il devient dès lors possible de penser la maladie ou le handicap comme des manques de « capabilités élémentaires », de « capacités de base ». C’est pourquoi la notion de capabilité ne peut se comprendre qu’à partir de son revers : la vulnérabilité. En ce sens, seul un être fragile peut être appelé à devenir autonome. Il s’agit ici de considérer l’homme, et particulièrement le malade, à la fois comme vulnérable, donc « souffrant » et capable, donc « agissant ».

Mots-clés

  • autonomie
  • capacités
  • vulnérabilité
  • responsabilité
  • éthique du soin
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