Ce travail de recherche vise à étudier la question de l’intérêt des infirmières pour les sciences humaines. De fait, le développement de l’enseignement des sciences humaines, initié lors du diplôme unique de 1992, devait leur permettre de s’approprier les concepts théoriques de sciences humaines, qui associés aux autres enseignements favorisent une approche soignante holistique. Cependant, force est de constater qu’un certain nombre d’infirmières ne s’intéressent pas à ces disciplines enseignées, que sont la sociologie, la psychologie et l’anthropologie. L’orientation sociologique de ce travail, nous a fait travailler autour de l’hypothèse, que si les infirmières ne s’intéressent pas à ces savoirs, peut être est-ce en lien avec leur position sociale, telle que Bourdieu l’a conceptualisée.
La recherche sur le terrain a consisté en l’exploitation statistique de 152 questionnaires, et a tenté de mesurer cet intérêt pour les sciences humaines et de le corréler avec le sexe, l’âge, l’origine sociale, l’ancienneté du diplôme et la spécialité d’exercice.