Le traumatisme crânio-cérébral suite à un accident de la route : les mots des personnes, des familles, des médecins et des professionnelles

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Par Hélène Lefebvre, Diane Pelchat, Bonnie Swaine, Isabelle Gélinas, Marie Josée Levert
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Cette étude porte sur l’épisode de soins du traumatisme crânio-cérébral (TCC) suite à un accident de la route. Elle vise à explorer le point de vue des personnes ayant subi un TCC (8), des familles (8), des médecins (9) et des professionnels (22) impliqués dans l’épisode de soins du TCC. Des entrevues individuelles semi-structurées et simultanées ont été effectuées auprès des personnes ayant subi un TCC et de leur famille et des entrevues individuelles semi-structurées auprès des professionnels et médecins dans le but de connaître leur expérience de l’épisode soins aigus et de réadaptation. Les résultats révèlent les difficultés rencontrées par les différents acteurs sur les plans de l’adaptation de la personne ayant subi un TCC et de la famille, des relations entre les différents acteurs et de la continuité des soins. Les résultats dévoilent l’urgence d’inclure les familles et les personnes ayant subi un TCC dans le processus de soins en soutenant leur participation et en mettant en place des structures adaptées privilégiant un véritable partenariat entre les personnes, les familles, les médecins, les professionnels et les organisations de santé où chacun pourrait jouer un rôle promoteur de santé pour la personne ayant subi le TCC. Un élément important qui ressort des résultats est le manque d’informations données aux familles qui risque d’entraver l’établissement de la relation de confiance entre les acteurs. De plus, plusieurs familles déplorent que l’intervention soit centrée uniquement sur la personne ayant subi le TCC et qu’aucun professionnel ne se préoccupe de ce que la famille vit tant en soins aigus qu’en réadaptation. De plus, un problème majeur est le manque de communication entre les professionnels mais aussi entre les établissements qui semblent fonctionner en vase clos. Enfin, le manque de ressources et le peu de disponibilité de celles qui sont offertes ainsi que les politiques sociales sont déficientes pour aider l’intégration des personnes dans la communauté. Enfin, plusieurs professionnels indiquent qu’ ils n’ont pas été formés pour intervenir auprès des familles.

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