Le coping : une ressource à identifier dans le soin infirmier

Concepts, stress, coping
Par Laurencine Piquemal-Vieu
Français

Infirmiers (es) et étudiants (es) en soins infirmiers sont confrontés (es) à des situations stressantes fort diversifiées. Certaines d’entre elles sont modifiables, d’autres inchangeables, certaines sont perçues contrôlables, d’autres non maîtrisables. Ceci est associé soit aux caractéristiques des situations, soit aux caractéristiques personnelles.
Or, dans la théorie transactionnelle du stress et du coping, le contrôle perçu, constitue une véritable ressource du sujet, qui pense ainsi pouvoir maîtriser les situations. Ici interviennent les facteurs contextuels, de personnalité, et à moindre degré les facteurs socio-économiques. Tous ces facteurs influencent le choix des stratégies de coping.
Sur l’ensemble des stratégies répertoriées, les stratégies actives centrées sur le problème, en vue de le résoudre, sont les plus adaptatives (focalisation active et cognitive, contrôle, soutien social). En revanche les stratégies passives centrées sur les émotions et qui ne traitent pas le problème, désadaptent le sujet (refus retrait, focalisation émotionnelle).
En effet, le coping actif est associé à un faible niveau d’anxiété, de dépression, de burn-out et à une identité positive ; des résultats inverses sont trouvés avec l’usage de stratégies passives. Par ailleurs, le coping actif renforce le sens de l’accomplissement personnel et favorise le processus de personnalisation.
Ces résultats déterminent le choix de moyens à mettre en œuvre pour prévenir le burn-out et permettre une adaptation psychosociale optimale compte tenu des ressources de chacun. Il s’agit principalement d’actions de formation continue et de groupes de paroles destinés aux Infirmiers (es). Concernant les étudiants (es) en soins infirmiers, la théorie transactionnelle du stress et du coping; l’exploitation des vécues de stage comme moyen de donner un sens au stress professionnel, d’analyser ses propres stratégies d’adaptation, d’élaborer un projet professionnel, de construire une identité professionnelle; des techniques de gestion du stress; l’ identification de ses ressources personnelles (contrôle perçu), et des stratégies de coping utilisées (passation de l’échelle de coping) devraient faire partie intégrante de l’enseignement en IFSI. Pour les deux groupes, ces moyens visent à renforcer l’ usage de coping actif et socialement perçu positif, à contribuer au processus de personnalisation, à asseoir une identité professionnelle et à optimiser la qualité des soins.

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