La gestion des déchets d’autosoins : vers une éducation hospitalière ?

En tant que professionnelle de santé, mon attention a été attirée par un décalage existant entre les pratiques urbaines et les pratiques hospitalières pour la gestion des déchets.
Et ce, bien que ce soit, souvent, les mêmes objets qui soient jetés.
Dans la pratique quotidienne des saignants hospitaliers, l’éducation des patients porte, principalement, sur les mesures préventives ou les techniques de soins à adopter. Les modes d’élimination des déchets ne sont que très rarement abordés. Et ce, alors qu’il existe un sentiment universel de peur devant la découverte de matériels de soin abandonné dans un lieu public.
C’est pourquoi l’hypothèse suivante a été formulée : « Mieux le patient sera éduqué, meilleure sera sa gestion des déchets d’autosoins. »
Les méthodes utilisées pour ce travail de fin de formation sont la recherche documentaire et les entretiens exploratoires auprès de tous les acteurs hospitaliers et extrahospitaliers concernés par l’éducation des patients et/ou par la gestion des déchets de soins. L’étude pilote a été menée à l’aide de questionnaires d’enquête. Elle a porté sur des saignants hospitaliers et sur des patients diabétiques insulinodépendants pratiquant leur autosoins, par la technique de l’enquête « avant-après. »
Les buts de cette recherche étaient d’évaluer la qualité de l’éducation dispensée par le personnel soignant hospitalier en matière de gestion des déchets d’autosoins et l’impact de cette éducation sur les patients.
L’élaboration d’un référentiel (au terme de la phase exploratoire de ce travail de recherche) devrait permettre d’améliorer l’existant.
La faible taille de l’échantillon pour l’étude pilote ne nous a pas permis d’infirmer ou de confirmer notre hypothèse de travail. Mais les résultats obtenus lors de l’étude pilote ont montré une éducation dispensée par les saignants hospitaliers de mauvaise qualité et des procédures de patients majoritairement inadéquates.
C’est pourquoi notre projet professionnel repose sur une actualisation des connaissances des saignants hospitaliers en matière de gestion des déchets d’autosoins, et ce afin d’améliorer la qualité des soins dispensés par une équipe hospitalière et leur adéquation aux besoins de la population auxquels ils sont destinés.