Représentation infirmière de la fonction d’encadrement, quel engagement professionnel infirmier ?

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• D’une part, à l’absence de références réglementaires de la fonction d’encadrement sur le plan législatif. Juridiquement la nature des obligations inhérentes à ces fonctions est mal définie puisqu’il n’existe pas de textes indiquant de façon formelle les actes professionnels du cadre infirmier. De ce fait les représentations de cette fonction par les autres professionnels de la Santé sont très variées.
• D’autre part, la prise en compte des représentations des personnels de cette fonction peut contribuer à expliquer les comportements puisque les représentations déterminent les pratiques (cf. ABRIC, 1994).

La méthodologie utilisée est celle d’une démarche scientifique où il m’a fallu dans un premier temps rompre avec mes préjugés et fausses évidences qui nous donnent seulement l’illusion de comprendre les choses ; des lectures et entretiens exploratoires y ont contribué et m’ont permis de poser la problématique. Cette construction théorique représente mon cadre de référence, et la mise à l’épreuve des faits s’est réalisée au travers des entretiens semi-directifs. Leurs analyses se sont soldées par l’infirmation de l’hypothèse de départ. La notion discriminante dans la représentation infirmière n’est pas tant l’adéquation entre fonction et place du cadre infirmier, mais plutôt la consonance entre les valeurs infirmières et celles du cadre. Nous rejoignons là, la notion de projet, au sens d’ARDOINO (1984), où en amont il est nécessaire de définir la visée du projet, ensuite vient le programmatique pour la concrétisation. Posé seul, l’outil sclérose, enferme.
Ainsi, outre le fait de porter un autre regard, cette démarche m’a permis d’appréhender les situations complexes auxquelles est liée la zone d’incertitude. Il s’agit à la fois d’anticiper et d’apprendre à douter, se laisser surprendre.
Par conséquent la complexité ne se laisse pas saisir par un modèle, aussi sophistiqué soit-il, de compréhension de cette réalité.
Le cadre doit se laisser surprendre tout en étant garant d’une conformité ; c’est un des paradoxes de cette fonction.