Et si nous parlions des familles ? L’infirmière face aux besoins des familles de personnes en fin de vie

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Par Annick Meunier
Français

La majorité des gens meurt aujourd’hui à l’hôpital. Dans chaque service, des soignants accueillent des personnes en fin de vie et leurs familles. Aider les familles fait partie du rôle propre de l’infirmière, mais cela suppose un investissement relationnel important qui peut impliquer profondément. Face aux demandes d’aide des familles, les infirmières peuvent être amenées à adopter différents types d’attitudes. Pour aider l’infirmière et la rendre capable d’une relation d’aide, il paraît indispensable d’établir une structure où la parole puisse circuler le plus librement possible.
Le cadre conceptuel s’appuie sur trois concepts principaux : le patient en fin de vie (le mourant, les différentes étapes de la mort, les besoins des mourants), la famille aujourd’hui et ses besoins spécifiques, l’infirmière et l’accompagnement (les textes, les attitudes, la parole instituée).
L’outil de recherche (scénari) a été élaboré en adéquation avec le cadre conceptuel pour répondre à l’objectif fixé : comparer les attitudes des infirmières dans l’accompagnement des familles en fonction d’une possibilité ou non de parole au sein de l’équipe. Cette recherche s’est effectuée dans quatre services de médecine (2 fonctionnant avec des groupes de parole, 2 fonctionnant sans) sur une population totale de 12 infirmières.
Les résultats obtenus montrent que les infirmières développent des attitudes plus positives par rapport aux familles dans les services où il y a possibilité de parole. Les familles sont davantage acceptées et intégrées dans le processus de soins. Les infirmières connaissent leurs besoins et l’importance que revêt la réponse à ces besoins : pour le patient qui ne se sent pas exclu de son milieu, et pour la famille elle-même, en lui permettant de jouer son rôle jusqu’au bout en favorisant les derniers échanges.

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